JEAN-LAURENT FÉLIZIA (Paysagiste naturaliste & Chef d’entreprise)

  • Administrateur et Formateur au Domaine du RayolJean-Laurent FELIZIA
  • Jury Régional PACA pour les Centres de formation d’Apprentis Horticoles
  • Grand Prix de la Fondation de France en 2000
  • Victoire d’Or du Paysage en 2012
  • Finaliste du Carré des Jardiniers (2013 et 2019)
  • Prix du Public du Festival des Jardins de la Côte d’Azur (2017)

Votre approche écologique de notre environnement s’exprime à travers vos créations ; quelles sont les particularités des jardins que vous concevez ? Existe-t-il un rapport entre le jardin et le paysage ?

Il n’y a pas de jardins sans paysage(s), c’est dans les paysages les plus naturels que l’on puise l’organisation des éléments qui composent le jardin.
A mon sens, la nature est une source d’inspiration pour comprendre le fonctionnement du vivant. En cela, déjà l’écologie concrète appliquée à l’art des jardins fait sens pour les jardins que l’on veut vivants et moins artificiels que ceux qui n’ont qu’un motif, la décoration rapide mais éphémère.

L’art des jardins a toujours été en perpétuelle évolution ; quel serait pour vous actuellement le projet idéal ?

Depuis 5.000 ans les jardins ont affiché une quête d’idéal, de paradis ou de fonctionnalité. Je crois aux jardins modernes comme ce lieu métissé entre agrément, fonction nourricière et contemplation.

Vous portez un certain regard sur le métier de paysagiste et sur celui de jardinier ; quelles sont les qualités principales que doivent avoir l’un et l’autre ?

D’abord ces deux profils sont étroitement liés pour la part sincère du regard à porter sur la mise en perspective des paramètres essentiels à la composition d’un jardin. Le paysage s’inscrit dans la durée et nous échappe ; le jardin c’est cette présence de l’Homme qui arbitrairement et dans la négociation œuvre pour l’équilibre précaire qu’il porte dans son acte de jardinier de manière sensible au quotidien.

Je vous ai déjà entendu dire « faire avec et non contre… »

Faire avec, c’est laisser libre cours à l’organisation des systèmes complexes de la nature et croire que l’équilibre existe au-delà des pratiques
que nous voulons imposer au vivant. En cela, le jardinier est un médiateur et non un dictateur.

L’ÉQUIPE

Mouvements et Paysages est composé d’hommes et de femmes, paysagistes, jardiniers, chefs d’équipe,…

Au Bureau d’Études :

Un paysagiste concepteur, chef de projet et une assistante-paysagiste sont chargés de l’élaboration des projets et une secrétaire paysagiste chargée de la gestion administrative, sont en relation avec les différents organismes et interlocuteurs, en coordination avec Jean-Laurent FÉLIZIA.

Sur le terrain :

Les responsables d’équipes assurent l’encadrement des équipes de terrain.

Au MuCEM :

Une équipe spécialisée en botanique, suivi de collections et médiation de jardin a été constituée afin d’honorer un contrat d’entretien et de médiation passé avec le MUCEM depuis 2014.

À la pépinière :

Delphine DURAND gère le suivi et la multiplication des collections méditerranéennes ainsi que le jardin d’essai. Elle accueille les visiteurs sur RDV et les conseille pour un choix de plantes adaptées à leur projet.

Au Sillon Solidaire :

Un jardinier veille au verger d’agrumes ainsi qu’aux plantes maraîchères en cours de Certification Biologique. A la belle saison,
elle prépare aussi les commandes et participe ainsi à tisser un lien étroit entre producteur et consommateurs.